Ce matin, dimanche 11 novembre, je crois que nos pensées se doivent d’être tournées vers le passé, notre passé. Combien sont-ils les gens qui vont à leur occupation en ce jour sans avoir, ne serait-ce que durant une seconde, une pensé pour ces hommes, ces millions d’hommes qui sont morts dans la boue des champs de batailles dans le but de sauver leur patrie. Durant ces térribles années, notre drapeau saignait, entaché du sang de ses enfants qui mourraient sous les balles, sous les obus, sous les tas de boues et de cadavres! C’est pour laver de son sang le drapeau tricolore qu’ils sont morts! C’est pour que nous puissions vivre libre aujourd’hui qu’ils tuaient sans relaches leur frêre humain! Ignominie, inutilité, absurdité de la situation lorsque des français comprennent que « ceux d’en face », ces personnes qu’ils ont dans leur viseur sont comme eux, épuisés, dégoutés, dépassés par les carnages, par la force de la haine et de la bêtise humaine.
Ce matin, en me rendant aux monuments aux morts, j’ai compris le devoir de mémoire que nous devons tous garder au fond de notre esprit, j’ai compris la force du mot Paix, de la devise de notre pays « Liberté, Egalité, Fraternité », j’ai compris les larmes des anciens et leurs sourires lorsqu’ils entendent des enfants chantés. Oui, car c’est pour cela aussi, qu’ils se sont battus, pour que la Marseillaise soit entonnée par la jeunesse de France, pour que plus jamais les mots Liberté, Egalité, Fraternité ne soient occultés par les ambitions des hommes.
Ce matin, j’ai une pensée pour nos pères, qui au prix de leur vie nous ont permis de vivre libre, un ciel bleu au dessus de nos têtes, sans nuages de poudre à l’horizon.
Ce matin, j’ai compris la force de la notion « Patrie », car tout homme doit ce battre pour les valeurs que notre patrie proclame!
Alors, enfants de la patrie, enfant d’aujourd’hui, nous avons un devoir de mémoire, un devoir de gratitude, nous sommes à présent garant de ces valeurs pour lesquelles ils sont morts, c’est à nous de leur faire honneur à présent.
Pierre Rousselot.
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